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Vincent est heureux. Son boulot le passionne, sa femme est éblouissante de beauté et d’intelligence. Leur couple a de quoi rendre jaloux les envieux. Un jour, il retrouve une partie de son journal intime. Il était jeune alors, encore aux études certainement, et il avait pris l’habitude un peu désuète de tenir un journal. Un peu honteux sans doute, il n’en parlait jamais à personne. C’était sa façon à lui de lutter contre l’oubli, la peur de laisser des pans entiers de sa vie disparaitre à tout jamais. Et pourtant. Pourtant, il a beau se creuser la cervelle, retourner ses souvenirs et gratter le fond de sa mémoire : impossible de mettre un visage sur ce prénom. Marianne. Des pages et des pages lui son consacrées. Son corps, les heures de folie, son rire, ses yeux. Mais quand était-ce ? Comment a-t-il pu oublier à ce point cette histoire brûlante ? Bien décidé à y voir plus clair, Vincent décide de mener l’enquête en laissant Claire en-dehors de cette histoire étrange sortie tout droit d’un passé plongé dans le brouillard. Mais par où commencer ? Il ne reculera devant aucun effort, aucune bizarrerie pour retrouver le fil de ses souvenirs. Technologie, linguistique, retrouvailles avec d’anciens camarades de classe, rencontre avec un vieil écrivain un rien curieux : il se raccroche à la moindre piste et s’entête au-delà du raisonnable…jusqu’à trouver la clé de voûte de cette intrigue.

Auteure d’un recueil de nouvelles (« La fuite est un art » publié chez Paul&Mike également en 2015), Catherine Quillet propose ici un roman d’un genre très particulier. Et osé. Et réussi. Un thriller d’un genre nouveau, mêlant techniques innovantes dans un domaine peu connu (la linguistique, la reconnaissance de textes, etc.) et histoire d’amour à une inconnue. Les personnages sont soignés, l’intrigue est travaillée, les indices s’égrainent au fil des pages en entrainant le lecteur chaque fois un peu plus loin. L’écriture est propre, le style est convaincant. On est séduit.

Catherine Quillet a choisi de publier son roman chez un éditeur peu connu et qui pourtant n’est pas étranger à ce blog. Il y a quelques temps déjà, je vous avais parlé de Jean-Fabien et ses romans décalés « Le journal d’un écrivain sans succès » puis « La perspective du primate », tous deux publiés chez Paul&Mike. Cet « éditeur libre » compte près d’une trentaine d’ouvrages à son catalogue depuis sa création en 2011. Une belle performance. La maquette est soignée, les couvertures sympathiques, les titres presque toujours attrayants. Le travail éditorial n’a rien à envier à certaines maisons pourtant plus établies. Éditeur à surveiller, sans aucun doute.

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