Evolution des best-sellers français de 2008 à 2012

Voici un aperçu de l'évolution des plus gros vendeurs français depuis 2008. SI certains sont devenus des classiques, d'autres ont disparu ou se sont contentés d'apparitions éclairs.

Albin Michel semble être l'éditeur qui a du flair et qui sait garder son écurie puisqu'il peut compter sur Pancol, Schmitt et Nothomb pour s'assurer de confortables ventes.

Marc Lévy s'est vu rattrappé puis sévèrement distancé par Guillaume Musso et Amélie Nothomb a entamé une lente descente qui semble l'attirer inexorablement hors de ce palmarès au contraire de Katherine Pancol qui joue aux montagnes russes en passant de 696.000 à 705.000 exemplaires de 2008 à 2012, en faisant au passage un arrêt remarqué à la case 1.509.000 exemplaires.

On attend l'année prochaine avec impatience afin de voir si ces tendances se confirment... 

Comments

[Marc Lefrançois]

Je suis plutôt d'accord avec le premier commentaire. En fait, la qualité de la production littéraire qui se vend est semblable à celle qui se regarde à la télévision. Quand "Plus belle la vie" fait
un carton, il faut s'attendre raisonnablement à ce que le même genre de fiction remporte autant de succès en livre. Enfin, ce n'est pas forcément regrettable. Ce sont des auteurs qui permettent aux
maisons d'édition de publier d'autres qui seront moins rentables, mais plus littéraires... chacun y trouve son compte finalement... (Je suis venu ici par le biais de l'article consacré à la
répartition du prix du livre, je suis assez d'accord sur le fait que l'auteur et l'éditeur sont ceux qui touchent le moins, ce qui est scandaleux, mais sans doute assez proche d'autres domaines où
les producteurs ne sont pas forcément les mieux placés. Enfin, il faut qu'en même préciser que pour l'auteur, celui-ci peut toucher à bel à-valoir lors de la signature du contrat, qui permet quand
même de s'en sortir...)

[Audrey Chèvrefeuille]

Il est certain que le grand public se jette de manière plus massive sur les livres que l'on pourrait qualifier de "faciles", plus légers et qui se lisent plus rapidement. En gros : le grand
public évite les livres écrits en trop petit... Mais tu as raison, il en va de même pour la télévision, le cinéma, la musique...


Tu as totalement raison en disant que ce business permet aux éditeurs de gagner suffisamment pour investir dans des livres plus risqués, ou en tout cas qui ne se vendront pas si bien. Là où je
m'éloigne de ton avis, c'est au sujet de l'à-valoir : je reste révoltée en voyant ce que la majorité des auteurs touchent sur la vente de leur livre, à-valoir ou pas. D'autant que moins ils
vendent d'exemplaires, et moins ils peuvent prétendre à un pourcentage élevé. C'est un cercle pervers... Dans d'autres disciplines, comme la chanson, les artistes touchent des droits sur les
ventes de CD mais également sur les concerts par exemple. Avec un peu de chance, ils vendront également des t-shirts ou autres gadgets et se feront encore un peu d'argent de poche. Ce que je
trouve révoltant dans le monde du livre c'est qu'au final ce sont les auteurs qui se font le moins de bénéfice et que des tas d'auteurs très valables et productifs ne parviennent pas à vivre de
leur plume.

[Lucile H Jane]

Amélie exit au prochain numéro?? ...

[burlybrawl]

Incroyable en effet, le phénomène bien nommé des montagnes russes pour Mme Pancol, c'est proprement hallucinant. Ravi de voir dans cette liste ce cher Maxime Chattam qui sera peut etre dans les
rangs avec son nouveau thriller en mai. Ce tableau est un reflet des valeurs sûres dans la littérature française, on pourrait dire "bankable" comme au ciné. Cela n'a évidemment aucun rapport avec
la qualité d'un roman, car il y en a quantité d'excellents livres et auteurs qui mériteraient par leurs talents de figurer dans ce listing. Mais les voies du Seigneur sont impénétrables...:) et
pour revenir une dernière fois sur le cas d'amélie, il faudrait vraiment qu'elle nous écrive un roman extrèmement fulgurant pour qu'elle remonte un peu dans les ventes et puisse éventuellement se
faire un nouveau lectorat.